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[Fanfic] La trahison
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viking
Sommelier de l'Arcadia


Inscrit le: 23 Oct 2004
Messages: 578
Localisation: Parmi les lapins qui font "BWAAAAAAAAAAH !!!"

MessagePosté le: 15 Sep 2009 20:20    Sujet du message: Répondre en citant

La tension sur Encécluphédis était à son comble. L'amiral supérieur avait reçu mauvaises nouvelles sur mauvaises nouvelles et ça n'allait pas en s'améliorant. Il examinait attentivement l'un des derniers rapports reçus quant la porte de son bureau s'ouvrit.Le garde de faction entra. Il affichait un sourire goguenard et une expression résolue. Avant que l'officier n'ait pu faire quoi que ce soit, le fantassin tira un fauteuil et s'assit. Les coudes sous le bureau et les mains jointes sous le menton. L'officier fixa le garde quelques seconde puis eu un mouvement de recul tel qu'il manqua en tomber à la renverse.

_V... Vous ?!
_Oui... Moi... L'arme ?
_Elle a parfaitement fonctionné... Mais...
_L'orbe ?
_J... Justement... Il nous a été impossible de...
_De ?
_... La localiser...
_INCAPABLE ! Il me faut cette orbe ! Vous comprenez ? Il me la faut !
_Si je puis me permettre, pourquoi ne... ?
_Si... Je le pouvais, pensez-vous que je me serais encombré d'un ramassis de vermines pour cette besogne ? Quant nous anéantissons l'un des nôtres, ça se sait. De plus, il nous est impossible de trouver le cadavre autrement que par des moyens conventionnels !
_B... Bien, Monsieur... Je mettrais tous les moyens à disposition pour la retrouver...
_Je l'espère... Pour vous...

Le garde s'écroula. L'amiral supérieur attendit qu'il retrouve ses esprits pour le renvoyer sèchement à son poste. Puis, il ouvrit un canal.

_Comment ça "Je pars" ?! C'est quoi encore cette histoire ?! On galère quelque peut à répandre du rèp' et voilà que tu te débines ?!
_Je ne veux courir aucun risque, voilà tout. Cette histoire possède des tenants et aboutissant qui nous dépassent. Je veux mener ma petite enquête de mon coté. Et surtout, je veux le faire seul ! Le Black Buccanner est clean à présent. Certitude que nous n'avons pas avec nos propres vaisseaux. Je te l'ai dit et je le répète : je ne veux courir aucun risque. Tu devais comprendre au moins ça, non ?
_HA ! C'est donc ainsi que tu vois les choses, hein Allié ? Soit ! Fait comme bon te semble ! J'imagine avoir assez à faire avec les deux mioches et leurs foutus engins !
_J'ai toute confiance en toi à ce sujet mon cher Galéon... Sur ce, Je vais prendre congé. Adieu !

Les moteurs, de l'Eclair du Soir se mirent en action. Il devint de plus en plus petit jusqu'à disparaitre. Galéon abattit violemment son poing sur l'accoudoir de son trône puis fixa le caisson contenant les armes à feu.

_Quelle plaie...

Téo, son vaisseau toujours en mode camouflage, avait écouté attentivement la conversation entre les deux hommes, à l'aide de ses traceurs. Il regardait les dernières lueurs des propulseurs de l'Éclair du Soir lorqu'il se décida à agir. Kuurliak lui avait défendu de se mêler à la bataille, de se révèler aux yeux des autres vaisseaux, mais il savait. Et ne pouvait plus se taire. Une apparition en bonne et due forme serait du plus bel effet, pensait-il, toujours indépendant. Il se décida donc à dévoiler le Dark Léviathan, au beau milieu des trois vaisseaux. Kuurliak le joignit immédiatement sur le canal secret de l'un de ses traceurs :

-Téo ! je t'avais dit de...
-Kuurliak ! Tout est clair maintenant pour moi, Les derniers recoupements avec les données captées par le Désiris et analysées par le traceur de l'Éclair du Soir m'ont confirmé ce que je savais déjà ! Allié doit savoir !

Sur ce, il enclencha la communication avec le capitaine du vaisseau aux dents de requin.

- Que veux tu Téo ? La dernière fois que nous nous sommes rencontrés tu n'avais pas de bonnes dispositions à mon égard. Le ton de ta voix a bien changé...
- Je suis impétueux lorsque je doute. Mais maintenant tout est clair pour moi, du moins en ce qui concerne ta soit-disant trahison, Allié. Je dois vous révéler le fin mot de cette histoire.

Les commandants des quatre vaisseaux s'apprêtèrent à écouter attentivement l'ancienne master du précédent Desperado.

- Je pense que vous savez tous qu'un deuxième chasseur s'est dirigé vers la zone d'influence du pulsar de la constellation du dragon, il appartient au Galactic Buccaneer. Il s'est désolidarisé de la navette qui amenait le capitaine du Galactic à bord du Desperado. Vous savez tous aussi qu'il a transmis des coordonnées... Ce que vous ignorez sans doute, c'est qu'il y a eu communication entre ce chasseur et un autre bâtiment. J'ai pu la décrypter . Elle disait "BO OK. Hameçon gobé". Je n'ai pas pu identifier le destinataire de cette communication la zone d'influence du pulsar ayant brouillé les résidus exploitables par les traceurs. J'ai d'ailleurs mis plusieurs heures à déchiffrer cette transmission...

La discussion agitée des capitaines n'avait en rien entamé la liesse qui régnait sur les vaisseaux. Sur le Buccaneer, plus personne n'était à son poste. Seule Minoko portait une certaine attention sur les divers afficheurs qui ornaient les parois et les consoles. Elle s'attarda sur le radar. Une multitude de points y étaient affichés, représentant les débris des appareils adverses, qui dérivaient et s'entrechoquaient dans un ballet des plus étranges. Narval s'approcha et commençât à lui expliquer le fonctionnement de l'appareil. Peut après qu'il eu fini ses explications, l'enfant posa son doigt sur l'écran et suivit la trajectoire d'un fragment.

_C'est vrai que c'est marrant ! Pouffa le navigateur. Et... Mais... Attends une minute... Euh... Capt'ain ?! Depuis quant un débris suit une trajectoire logique, influant sur sa vitesse tout en émettant un signal ?!
_Quoi ?! C'est quoi ce bordel ?!

Narval et Jethro se précipitèrent devant l'écran qui couvre la partie dans laquelle se déplaçait le fragment.

_Putain de merde ! hurla Jethro. Un chasseur ! Il quitte la zone à pleine vitesse ! Medley ! Détruis moi ce fils de chien avec les tourelles du flanc gauche !
_A tes ordres !

Celles-ci s'orientaient déjà vers le chasseur.

_Jethro ! Ne faites pas ça ! Attendez !

La voix de Galéon avait surgi de la console. Medley avait verrouillé sa cible et tira. Le chasseur, agile, avait échappé à la salve de peu.

_Espèce de crétin ! Reprit Galéon. Je veux que ce pilote reste en vie !
_Et en vertu de quoi ? Tonna le capitaine. Je ne voulais pas de survivants, moi !
_Et moi j'exige qu'il en soit un ! Kuurliak a décrypté une transmission qu'il a adressée à sa base. Sais-tu comment il a annoncé l'échec des Luténia ? En nous baptisant "l'hydre du Chaos" ! l'Hydre du Chaos, tu entends ? Ha Ha Ha ! Je veux qu'il rapporte tout ce qu'il aura vu !

Jethro fit signe à Medley de déverrouiller la cible.Tous ceux et celles présents sur la passerelle échangèrent un regard de fierté.

_C'est triste à dire... Coupa Allié. Mais l'hydre va perdre une tête...
_Ouais, c'est ça ! Maugréa Galéon. Tire-toi avant que je ne change d'avis et t'immobilises pour de bon !
_Je ne reviens pas sur mes décisions, mon cher. Sur ce...

Les moteurs de l'Eclair se remirent en fonction. Le Dark Leviathan s'aligna à son coté et se cala sur sa vitesse.
_Que me veux tu, Théo ? N'en a pas tu fait assez ?
_Si, justement. Je te dois des excuses et compte bien rattraper mes fautes à tes cotés. J'ai également l'aval de Kuurliak.
_Soit...

Les deux appareils continuèrent côte à côte jusqu'à disparaitre des écrans radars.


_Et maintenant ? Hasarda Jethro après un long silence.
_Bonne question ! J'en sais rien ! J'en sais strictement rien, merde !
_Voilà que notre bon Galéon est perdu ! Roucoula Kuurliak.
_ASSEZ ! On a gagné, d'accord. Mais je suis le seul a trouver que cette putain de victoire a un gout de chiottes ?! Qui vous dit qu'on a définitivement éradiqué la menace ?! Qui vous dit qu'on va pas se faire torpiller de l'intérieur par un autre espion ?!
_Toi, espèce de jeune défaitiste !

T-Bone avait quitté le pont auparavant mais était revenu de son pas claudiquant.

_Dis donc, espèce de vieux...
_Vieux quoi ? J'ai eu des élèves bien pire que toi, espèce de petit abruti ! Je suis même prêt a parier que cette canaille d'Escobar m'eut donné plus de fil a retordre que toi s'il me prenait de te faire marcher au pas. Mais je suis pas venu là pour pouponner, si tu vois ce que je veux dire.

Le vieil homme quitta l'écra des yeux et se dirigea vers Narval. Galéon fulminait mais de dit rien. Il s'entretinrent quelques minutes et entrèrent des coordonnées de navigation.

_Ouaip ! T'as tout compris ! Et communiquez les à vos p'tits copains. Moi, j'ai un louveteau sur le feu !

Il revint vers l'écran principal et toisa Galéon.

_Ces coordonnées sont celle d'une planète à deux jours d'ici. Elle fait office de labo mais mon petit doigt me dit que tout le ramdam qu'il y aura eu ici les aura fait déguerpir. Ils tiennent à leur recherches.
_HA ! Tu m'envoie ravi ! Tu veux aussi qu'on se mette en cellule pour tes petit copains les reps, c'est ça ?!
_Tu crois vraiment que je serais encore là si j'en voulais à vos vies ? L'aut' fantôme timbré m'aurait bien vite estourbi si je m'amusais à vous mentir !
_Galéon. Intervint Kuurliak. On peut lui faire confiance, ces coordonnées sont exactes. Planète Nidhogg.
Il soutint le regard de T-Bone un moment, puis tourna la tête et la hochât.

_Bon... Vous avez gagné. On a besoin de repos, de ravitaillement et cet endroit me semble tout indiqué. Allons y !

Les trois vaisseaux se mirent en route. Se dirigeant vers ce qui n'était qu'une étoile. Pour l'instant.
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Madema_Cherry
Capitaine de barquette spatiale


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MessagePosté le: 24 Sep 2009 20:26    Sujet du message: Répondre en citant

Sur la passerelle du Buccanneer, le départ d'Allié avait laissé indifférent presque tout le monde. Valérie se tourna et aperçut Madema, assise l'air morose à la console de communication. Elle vint auprès d'elle.

- C'est comme s'il m'avait oubliée... son ton était enpreint de tristesse.
- Hey ! - lui répondit Valérie- C'est avec le Désiris que nous sommes arrivés jusqu'ici !
- Et c'est grâce à lui que je vous ai retrouvés ! Je ne lui ai même pas dit au revoir...
- Il est bien au-dessus de ces considérations, la réconforta Valérie dans un sourire

Jethro s'approcha également d'elle.

- Tu voulais visiter cet engin non ? Alors vas-y, cela te changera les idées.
- Ouais... fit elle en se levant dans un soupir.
- Je te préviens tout de même, une majeure partie de l'équipage est constituée de cobayes de Kentor, tu risques de voir des visages et des corps atrocement mutilés ou greffés, comme l'est Reeze !
- Eh bien si vous entendez hurler, vous saurez d'où ça vient ! Se força elle à sourire.
- Je dois t'avertir aussi de deux choses : Minoko est retournée dans l'intérieur du vaisseau. Elle ne te connais pas, alors ne reste pas seule avec elle : elle te sauterait dessus. Cet engin possède une zone neutre, que l'on appelle la zone aveugle. Aucun système de détection n'y opère, aucune communication ne passe. Fais attention lorsque du passeras des sas qui débouchent sur des couloirs assez restreints et peu éclairés.
- Entendu, fit elle en s'aprétant à partir.
- Heu madema ?

Celle-ci se tourna vers son amie.

- Nous aimerions retourner toutes les quatre sur le Désiris, ce n'est pas que l'on s'ennuie mais...
- Quoi vous ne voulez pas rester au Club Med ? pouffa Narval

Valérie lui souria. Madema exauca leur désir. S'étant renseignée auprès de Roy sur l'emplacement de l'infirmerie, elle se dirigea vers le sas et décida de commencer sa visite par prendre des nouvelles de Lionel. Au moment de passer le sas, elle entendit la voix chevrotante de T-Bone.

- Petit Malotru ! Je vais t'apprendre à manquer de respect à ton supérieur !
- Aïe ! Ouille ! Si on a plus le droit de rigoler !

Madema les regarda passer, trop abasourdie pour intervenir. Reeze courait aussi vite qu'il le pouvait, se protégeant la tête de ses mains. Suivait le vieil homme qui abattait à intervalles réguliers sa canne sur le dos du fautif et maugréant de temps à autre au sujet de son dos et de ses articulations. Sa course ressemblait d'ailleurs plus à un sirtaki clopinant qu'autre chose. Ils continuèrent ainsi jusqu'au bout de la coursive. Puis Reeze pris brusquement à droite, T-Bone lui emboitant le pas. La voix du vieillard parvint une dernière fois aux oreilles de Madema.

-C'est une impasse, Triple buse ! Tu te fais avoir à chaques fois !

Tout en avançant, Madema se demandait ce qui pouvait valoir à Reeze un tel emportement de la part du vieil homme. Elle se souvint tout à coup que Reeze avait prononçé "trible buse" lorsqu'il avait vu tomber son capitaine de son siège, alors que le greffé était avec elle sur le Désiris. Le vieil homme avait entrepris de lui donner une sévère correction, alors que le garçon était aculé. Prise de compassion, elle cria du plus fort qu'elle pouvait :

- T-Bone, professeur ! je vous en prie, soyez indulgent ! après tout, Reeze est un sacré plaisantin et la phrase qu'il a prononçée lui a été inspirée par Galéon, si vous voulez punir quelqu'un rendez-vous sur son vaisseau ! termina-t-elle sur un léger ton narquois.

Elle n'entendit plus rien. Et quelques instants plus tard, des pas.

- Tu as de la chance qu'une jeune fille aie pris ta défense, ne t'avise plus de recommencer !

Puis T-Bone croisa Madema et lui souhaita une bonne visite avant de rejoindre la passerelle. Se remémorant les indications de Roy, elle partit pour l'infirmerie. Les couloirs étaient larges et hauts, mais il n'y avait pas grand monde. Elle croisait de temps à autres des membre de l'équipage, tout plus bigarrés les uns que les autres. Mais c'était surtout les Critters qui lui tenaient le plus compagnie. Ces étranges croisements entre des araignées et des crabes arpentaient indifféremment le sol, les parois et le plafond, leurs pattes émettant un incessant concert de cliquetis. L'un d'eux stoppait parfois sa course effrénée pour fixer Madema d'une paire d'yeux rouges et inertes et la reprenait aussitôt. Elle parvint finalement devant une double porte ornée d'une croix blanche. Celle -ci s'ouvrit, et découvrit une immense salle, avec sur la gauche des centaines de lits par rangées de plusieurs dizaines, un laboratoire devant elle, un local fermé et un bureau sur la droite, où Jeckyll était occupé à faire de la couture, un ours en peluche. Madema pénétra dans la salle et était saisie par un méli-mélo d'odeurs de différents produits, ainsi que par les gémisssements de dizaines de malades et de blessés. Elle chercha Lionel du regard mais ne le trouva pas. Arrivée près du bureau, elle s'arrêta juste devant le médecin. Celui-ci lui dit sans cesser son ouvrage :

- Madema ! Je t'attendais.
- Que faites vous là ?
- Un petit jouet pour Minoko

Il avait répondu avec une douceur paternelle. Il reprit :

- Tu voulais voir comment allait Lionel n'est ce pas ?
- Oui. est-il sorti du coma ?
- Depuis trois quarts d'heure. Il s'est agité pendant cinq bonnes minutes et puis les sédatifs et la fatigue aidant, il s'est endormi et dort comme un bébé ! Cette tête de mule de Jethro devrait en faire autant !
- Bon, je ne vais pas aller le voir alors. Je ne vais pas déranger vos patients.
- Je l'ai installé dans une zone où il est seul. J'imagine qu'il voudra tailler une bavette lorsqu'il verra du monde ! Mais je veillerai à ce qu'il ne se fatigue pas trop.
- Comptez sur moi aussi. Je ne l'ai pas vu tout à l'heure lorsque je l'ai cherché du regard. Je dois être plus fatiguée que je ne le croyais.

Madema resta silencieuse un moment. Elle regarda le medecin réaliser avec adresse et rapidité plusieurs points. Puis elle demanda :

- Jethro m'a conseillé de ne pas rester seule avec Minoko. Et que sinon, elle me sauterai dessus. Savez-vous pourquoi ?

Le médecin s'arrêta de coudre et prit une profonde inspiration. Il leva la tête vers la jeune fille.

- La porte automatique donnant sur les quartiers de Jethro est bloquée à mi parcours. C'est son oeuvre. Le capitaine l'a surprise alors qu'elle y volait de la nourriture elle a paniqué et riposté aussitôt. Il a juste eu le temps d'éviter un dropkick de belle facture... Quant aux cicatrices qui parcourent le visage de Medley, elle lui a passé la tête au travers d'une vitre d'un coup de poing. Il voulait juste parler avec elle... Mais ses manières un peut brusques l'ont désservi. Elle a eu une enfance des plus atroces. Comme son homologue Kentori, maintenant que j'y pense... Sur les centaines d'enfants nés sur cette base, seuls deux ont survécu. Jethro et Minoko. Le premier se faisait gazer et empoisonner à longueur de journée... Mais elle...

Il prit une pause et observa Madema. Voyant qu'elle pouvait en encaisser plus, il continua.

- Elle est née avec la capacité de voir l'invisible... Et encore, je pense que ce terme est hautement inapproprié. Toujours est-il que le percepteur Sin fut intrigué au plus haut point par cette particularité, et profita d'un moment de faiblesse de sa part pour lui prendre un oeil. Elle était parvenue à s'échapper de sa cellule et à ce cacher durant des années... Et la première fois qu'elle tenta de s'approcher de quelqu'un, elle se retrouva éborgnée...

Le médecin se leva. Il sortit une bouteille de whisky d'un placard et s'en servit un verre. Il invita également Madema à s'assoir. Elle ne se fit pas prier.

- Au bout de quelques temps, et accessoirement de quelques côtes cassées, je réussis à l'attraper. J'avais trouvé un "donneur" compatible pour son oeil. Marron ! Elle l'avait bleu à la base... Mais bon... On peut pas tout avoir.

Il sorti un verre, le remplit et le posa devant Madema...

-Tu en auras besoin... Pour la suite...

Elle ne répondit pas, fixant le verre d'un regard vide.

- En fait, Il y avait deux membres de la famille Sin. Lazarus, qui a fini en morceaux, et Daedalus. Il était un coureur invétéré et éprouvait une certaine attirance pour les jeunes filles. Naturellement, ce gros porc jeta son dévolu sur Minoko. Toujours est il qu'un beau jour, son moniteur de survie se désactiva. Un fois arrivé sur les lieux je trouvais la gamine en sanglots, les vêtement déchirés et le gros tas raide mort la nuque en vrac...

Il avait fini sa phrase et son troisième verre dans un ricanement. Madema s'empara du sien et le bu d'un trait.

- La suite est un peut plus "heureuse"... , Durant l'année qui suivit, l'histoire de la tentative de viol sur Minoko s'était répandu dans tout Kentor. C'est là que la décision fut prise. Les membres du personnel, moi y compris, aidions les cobayes en secret. J'étais parvenu à civiliser Minoko et lui avais installé une chambre dans mes quartiers. Je ne la voyais pas en journée mais elle y revenait tous les soirs. Puis, un jour, la révolte éclata. On est parvenu a prendre Kentor, mais ce ne fut pas sans prix : Lazarus activa l'autodestruction du secteur réservé aux femmes. 850 victimes. Quant on a quitté Kentor à bord de ce vaisseau, j'ai bien cru qu'elle en faisait partie. Mais elle a de la ressource. Et ce fut son coup d'éclat à l'encontre de Jethro qui m'annonça la bonne nouvelle. Je pense que tu as eu vent de la suite, non ? Tu peux aller voir Lionel si tu veux. Cinq minutes. Pas plus.
- Vous m'avez dit qu'il dormait...
- Il vient de se réveiller. A l'instant. Répondit-il en montrant de la tête une console avec différents signaux.
- Ce que vous venez de me raconter est vraiment terrible, je comprends un peu mieux le caractère sauvage de Minoko à présent...
- Et encore, tu ne sais pas tout !
- J'imagine... Où se trouve Lionel ?
- Rangée E, tu le verras.
- Merci doc'

Madema longea le mur pour éviter de passer entre les patients. Elle atteignit la rangée, qui n'était occupée que par le régent. La rangée précédente était vide et la suivante également. Elle s'approcha de lui et lui parla doucement.

- Salut Lionel. Tu m'as donnée une sacrée trouille tu sais !
- Ma... madema... le combat est... fini ? que m'est... t il arrivé ?
- Ta tête a heurté l'une des consoles.
- Comment ça ? Et le Désiris ?
- Ne t'en fais pas, tout est sous contrôle

Le régent entreprit de se redresser. Tout en le faisant, il prononça d'une voix haute :

- Quand même... La facilité... avec laquelle nous nous sommes défaits des luténia... me surprend...

Le médecin, qui avait l'oeil sur son patient, intervint rapidement :

- Hola hola jeune homme ! remettez vous bien dans votre lit, vous êtes sonné et vous avez besoin de repos !
- Mais docteur...
- y'a pas de mais qui tienne ! Si vous ne vous recouchez pas tout de suite j'attache vos poignets au lit ! Lança t il d'une voix grondante.

Lionel regarda et vit de gros liens de cuir. Il se recoucha en soupirant.

- Tout de même, vous êtes un solide gaillard, reprit le médecin, et votre vaisseau est sacrément bien foutu ! l'ergonomie de votre fauteuil et le materiau dont est fait le rebord des consoles ont amorti l'impact, avec un vaisseau normal vous y seriez très probablement passé, vu la violence de la collision !

Lionel fit des yeux interrogateurs. Madema lui souria.

- Le temps des explications viendront ! Pour l'instant, je continue ma visite du Buccanneer.

Elle salua le médecin et le régent et quitta l'immense salle.

Marchant au hasard des coursives, elle se passait le récit qu'elle venait d'entendre en boucle. "C'est pour ça que je n'ai vu que des hommes à présent... Et cette pauvre enfant... Je dois m'estimer heureuse..." pensait-elle. Elle erra encore pendant un temps indéterminé, ouvrit un sas, s'engagea dans le couloir, continuant encore un moment, toujours perdue dans ses pensées. Un choc violent contre une conduite la ramenat brutalement à la réalité. Il n'y avait plus aucun bruit, hormis un grondement sourd et continu, l'éclairage était faible et les couloirs exigus. Tentant de rester aussi calme que possible, elle sortit son communicateur et examina l'affichage.
- Aucun signal.
- Oh non...

Elle ne se souvenait plus du chemin qu'elle avait pris. Elle tenta vainement de passer les couloirs, de trouver la sortie, mais ne réussissait qu'à s'égarer plus encore. Le dédale que constituait la zone aveugle en faisait un véritable labyrinthe. Rien pour distinguer les couloirs les uns des autres, et l'odeur de renfermé rendait sa progression plus pénible encore. Elle s'arrêta et s'accola à une paroi. Déglutissant avec peine, elle examina son communicateur. Ses mains tremblaient. Elle aperçut un petit bouton violet qu'elle n'avait pas encore remarqué sur le côté. N'espérant rien, elle appuya dessus quelques secondes. Rien ne se passa.

- Eh bien c'est le pompon ! Comment vais-je me sortir de là ? Et meeeerdeee....

Sur son juron elle tourna la tête vers sa droite. Son regard fut attiré par un coin de papier qui dépassait de la grille d'un conduit d'aération , au ras du sol.

Sur la passerelle, quelques hommes avaient repris leur poste, et parmi eux, celui chargé de la communication.

- Capitaine ! Nous avons un message sur canal audio !
- Canal audio ? étrange... passe le nous ! l'officier s'exécuta.

- Ici l'Ordinateur Central du Désiris, batiment de guerre de la Corporation. J'ai perdu depuis quelques minutes le contact avec la Déléguée Madema. je vous transmets la localisation du dernier signal que j'ai reçu. Impossible de contacter la Déléguée. Désiris afficha sur l'écran du Buccanneer un profil de celui-ci, avec un point clignotant.
- Bordel de merde ! cria Jethro. Elle s'est fourvoyée dans la zone aveugle !
- Bien reçu. Nous faisons le nécessaire pour la retrouver, ordinateur.
- Chianterie, je lui avais dit de faire attention ! programmez les Critters en mode recherche !
- Bien Capitaine

Roy et Medley emboitèrent le pas de leur capitaine et ils partirent en direction de la zone neutre.

- Mais quest-ce que... ?!
Madema n'avait eu aucune difficulté à enlever la grille. Elle avait franchi le conduit, assez court, rassemblant au passage les quelques papiers qui trainaient ça et là. Elle se trouvait à présent dans une sorte de bivouac. Un plan de travail et un lit y avaient été improvisés. Il y avait des documents et du materiel qui trainaient de partout.
- Apparament il y avait un squelette dans ce gros placard. Voyons... Des plans, des plans, des plans... Et ça ? Canon hammerhead...
Elle arpenta la petite pièce, s'attardant sur ce shéma en particulier. Et manqua s'empêtrer dans des câbles qui pendaient là. Sur un coup de sang, elle s'en saisi pour les arracher mais se ravisa et leva la tête.
- Nom de....

Quelques mètres au dessus de sa tête someillait un immense missile. L'ogive était ouverte par endroit, et les fils qui en sortaient furent lâchés aussitôt ce constat effectué.
- Je... Veux... SORTIR D'ICI !!!!!!
Madema sorti par ou elle était entrée et se figea, sentant un regard sur sa nuque.
- Qui... Qui est là ?

- Monstre... Lui répondit une voix infantile.

Quelque chose la poussa violemment. Se rattrapant de justesse, elle eu juste le temps de voir une ombre disparaitre dans un angle.

- Minoko ? Hurla t elle.

Sa voix résonna dans les couloirs. N'entendant rien, elle partit à la recherche de l'ombre. Et la découvrit au détour d'un couloir, tout au fond d'une impasse. Toutes les deux furent stupéfaites de se voir aussi brusquement l'une et l'autre. La seconde d'après, elle se rua sur Madema.
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"Le clampin mécanoïde est un vaisseau de ramassage d'ordures réformé qui a été volé par une bande de crétins finis... Toki a mis du temps a s'en remettre" Viking

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viking
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MessagePosté le: 01 Nov 2009 20:40    Sujet du message: Répondre en citant

Elle eut juste le temps de basculer vers l'arrière. L'enfant lui passa au dessus, se réceptionna et disparu à nouveau.

_Ou est tu ?! Je ne veux pas te faire de mal !
_"Ces créatures infâmes dont Kentor à enfanté disparaîtront toutes dans un grand flash ! Les bêtes immondes seront purifiées par le feu !"

Le ton de sa voix n'est pas naturel. Elle se contente de répéter ce qu'elle a entendu..." Pensa Madema. Minoko tenta un nouvel assaut. Avec une rapidité qui surprit autant l'une que l'autre, Madema l'esquiva. Elle eu juste le temps le la voir s'accrocher à une conduite et s'en servir pour disparaitre dans une ouverture au plafond.

_"Ces engeances immondes ont osé retourner contre nous ! Et ils ont été aidés par les nôtres ! Ces hérétiques à l'esprit faible me le paieront au centuple !"
_Que veux-tu dire ?! C'est de qui, çà ?!
_Du Monstre !
_Le monstre ? Quel monstre ?
_Le Monstre... Attrapée deux fois ! Le Monstre... Fait du mal deux fois !
_Le monstre ?! Mais quel monstre ?!

Une grille sauta juste devant Madema et heurta le plafond. Avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit, Minoko surgit par l'ouverture fraichement apparue et la saisi par le col, donnant une impulsion. Madema tomba à la renverse, poussant un gémissement au moment ou elle heurtait le sol de son dos. Minoko se mit à califourchon sur son estomac et arma un coup de sa main libre.

_NON ! Ne... Je ne te veux pas de mal !

Madema mit ses bras devant son visage sitôt sa phrase finie. Elle senti le coup partir puis... Plus rien. Elle ouvrit les yeux. Le poing de Minoko s'était arrêté à quelques millimètres de son bras. Elle pût enfin distinguer les traits de l'enfant. Elle devait avoir dix douze ans. Tout au plus. Ses mains et avants bras étaient meurtris et couverts de cicatrices. Son visage en avait aussi. La première lui parcourait horizontalement la joue gauche. La seconde était verticale et partait de la naissance des cheveux jusqu'à la mâchoire en passant par le milieu de l'œil droit. Marron. Son expression affichait une grande incertitude.

_Le Monstre a pas peur... Toi, t'a peur ?
_Oui... Très... S'il te plait... Laisse moi... Aide moi à sortir d'ici.
_Le Monstre... Sait ou il est... Pas toi?
_Non, je sais pas ou je suis ! Je veux partir ! Ce coin pue la mort ! Si je reste une seconde de plus ici, j'en deviendrais folle !

Elle restèrent sans bouger quelques instants. Minoko le poing toujours dirigé vers le bras de Madema, qui, elle, continuait de se protéger le visage. Un visage qui transpirait la peur. Minoko avait les yeux plongés dans les siens, à la recherche de la moindre expression qui pourrait faire basculer son incertitude d'un côté ou d'un autre. Madema fut la première à réagir. Elle déglutit avec peine et lui dit d'un ton doux mêlé de crainte :

- Dis moi... Ce monstre... ce ne serait pas Lazériu par hasard ?
_Lazé... Laz... Laza...

Madema vit le regard de Minoko s'embuer tandis qu'elle se remémorait le nom d'un de ses tortionnaires. Elle chancela mais se ressaisit puis fixa Madema qui n'avait pas encore baissé sa garde. L'estomac de l'enfant émit alors un gargouillis infâme. Elle plaqua ses bras dessus et rougit quelque peut. Cet imprévu sembla rassurer Madema qui baissa les bras.

_Tu dois avoir vachement faim, non ? Moi aussi ! Il me reste surement quelques sucreries dans la poche. Mais...

Minoko se leva et alla s'assoir un peut plus loin. Madema s'agenouilla devant elle et entrepris de fouiller ses poches. Se remémorant les dire du médecin, elle fit en sorte qu'une de ses deux mains fut toujours visibles.

_Ah ! Les voilà ! Ils sont un peut écrasés, mais bon...

Elle en mit un en bouche avant de tendre l'autre à Minoko. Celle-ci fit l'aller retour du visage à la main de Madema à plusieurs reprises. Puis consentit finalement à le prendre.

_T'es pas un monstre... Souffla-t-elle.

Madema, toujours à genoux, tenta de caresser la joue de l'enfant. Elle senti un léger soubresaut tandis que sa main entrait en contact avec sa peau. Minoko leva les yeux vers ceux de Madema. Son regard était du même acabit que les soldats qui avaient vu les pires atrocités sur le champ de bataille. Le médecin s'était abstenu de tout lui raconter et elle compris pourquoi. Mise à mal par un tel regard, Madema baissa le sien et lui dit en se passant les mains dans les cheveux :

Il semblerait que nous ayons un peu cassé la glace !

Elle regarda de nouveau Minoko qui afficha un fin sourire sur les lèvres en réponse. Soudain, l'enfant tourna la tête vers l'opposé de l'impasse et se leva brusquement.

_Eh bien Minoko ?

Elle se dirigea d'un pas rapide vers le couloir d'en face.

_viens, viens !
_Qu'est ce qu'il y a ?

Minoko lui sourit à nouveau. Puis saisit le poignet et partit au pas de course. Elle était étonnamment rapide. Madema avait un mal fou à la suivre.

_Moins... Vite... Réussit-elle à souffler. J'vais... Pas tenir !

L'enfant stoppa net sa course et tendit l'oreille. Madema, soufflant et sentant ses jambes flageolantes s'assit et la regarda.

_Mais... Qu'est-ce... Que... ?
_M-12 Vanguard ? Medley !

Minoko ressaisit le poignet de Madema avec encore moins de ménagement que la fois précédente et repartit dans une course effrénée. Elle continua ainsi pendant quelques mètres et ouvrit un sas à la volée pour finalement se retrouver le nez collé au canon d'un fusil.

_Euuuuuuuh...
_Putain ! Mais c'est pas vrai, merde ! Beugla Medley en relevant son arme. T'aurais pas pu faire plus de bordel, nan ?! Même ma pétoire est plus silencieuse ! Puis fixant Madema, Bon ! Ben au moins, j'ai fait d'une pierre deux coups !

La voix forte de Medley n'étais pas du gout de Minoko qui se cacha derrière Madema. Ça le coupa net.

_Hein ?!

Medley observa Madema avec de gros yeux ronds.

_Ba ?! Elle t'a rien fait ?! Elle ???

La mine stupide de Medley et son arme à la verticale firent rire Madema.

_Vous ne savez probablement pas parler aux femmes ! lui dit elle en rigolant
_ça demande quelques explications, quand même !
_Disons simplement que Minoko sait lire les visages...

Medley rangea son arme. Minoko s'était placée à côté de Madema.

_Peur... Elle a eu très peur... Moi aussi...

Medley sourit.

_Alors c'est ça hein ! Elle t'a quand même malmenée...
_Ça peut aller, fit Madema en prenant le nez de Minoko entre ses deux doigts. Elle partit dans un rire joyeux.
_C'est la première fois que je l'entends rire comme ça... C'est stupéfiant ! Elle avait besoin de présence féminine, cette gosse.
_Il faut que je vous fasse voir quelque chose. Il y a une planque au bout d'un conduit d'aération. J'y ai vu des quantités de documents et d'armes, et surtout une chose assez... assez inquiétante, et le mot est faible.
_Montre moi où ça se trouve.
_Seulement, Minoko m'y a entrainée assez loin. Je ne saurais retrouver l'endroit sans elle.

Minoko partit d'un bond

_Venez, venez !
_Hop ! Hop hop hop ! Pas si vite !

Sur la fin de sa phrase, Medley activa son communicateur. Se le calant au creux du cou, il entama la conversation avec Roy et Jethro tout en décrochant un petit enrouleur de sa ceinture.

_... Ouais... C'est bon... 'Sont avec moi. Hein ? Nan... C'est plutôt elles qui mont trouvé, en fait. Comment ? J'sais pas... J'leur demanderais à l'occasion. Pas le temps... Elles veulent me montrer un truc. Et ça urge apparemment. Mmm ? Ouaip ! Pas de problèmes. Gné ? Ah... Euh... Entrée... 18 ! T'as tout compris : Le bon vieux fil d'Ariane. Bon, ben a toute !

Il déroula quelques mètres de câble et fixa l'embout magnétique à la paroi. Raccrochant l'enrouleur à sa ceinture, il s'avança vers l'entrée.

_Voilà ! C'est réglé. Mais avant j'aurais une petite question. Comment tu m'as retrouvé ?

Minoko pointa du doigt le fusil de Medley.

_Mais bien sur ! Qu'est-ce que je peut être con, parfois ! Il se tourna vers Madema. Je lui ai appris à reconnaitre les armes à feu aux sons qu'elles émettent ! Peut avant votre entrée fracassante, j'étais en train de charger mon Vanguard !
_Pour quoi faire ? apparemment il n'y a plus d'ennemis ici.
_Tu sais, un militaire sans son flingue... lui répondit il avec un sourire malicieux.

Minoko les entraina. Madema avait comme d'habitude de la peine à la suivre, mais cette fois la situation l'amusait. Entre Minoko qui cavalait et Medley qui peinait lui aussi à suivre, à cause du câble qui ne se dévidait pas comme il le voulait par moments comme ils passaient les couloirs, elle trouvait la situation assez cocasse. Ils arrivèrent enfin près du conduit d'aération. Medley fronça les sourcils.

_Et tu dis qu'il y a une planque tout au bout ?
_Oui, le conduit est assez étroit mais court.
_Ce fils de pute nous a certainement caché des pas mûres !
_Je vous crois... fit elle en déglutissant avec peine.

L'artilleur s'engagea dans le conduit. Minoko tourna la tête et Madema vit le câble trembler.

_Jethro... Arrive... prononça l'enfant.
_Vous y êtes ? Demanda Madema
_Ouais... c'est intéressant comme ce connard savait pas mal de trucs... dit il d'un ton pensif alors qu'il avait des papiers en main.
_Regardez donc au-dessus de vous !

Le juron de Medley avait rebondi à travers toute la salle et dans le conduit jusqu'au filles restées à l'extérieur. Madema couvrit les oreilles de Minoko de ses mains. Il entreprenait maintenant une dangereuse ascention vers l'ogive.

_Medley ?
_...Tain de saloperie de bordel de merde... Fait chier...

Jethro et Roy s'engouffrèrent dans le conduit.

_Il nous fout quoi l'autre, là ?! Descends de là, abruti ! Je veux pas d'un artilleur la tronche en vrac !
_... Merde, merde, merde de saloperie de...

Medley était à présent au niveau de l'ogive. Détachant les câbles des entrailles de la bête endormie tout en psalmodiant une mélopée continue de jurons. Les deux hommes se placèrent sous le missile.

_Bon tu descends de là oui ou merde ?! Et d'abord, c'est quoi cette horreur ?!
_La pire idée qui me soit venue à l'esprit ! J'aurais dû fermer ma gueule, tiens ! Et cette pétasse de Lazarus qui la modifie de façon à pouvoir la faire péter quant bon lui semble !
_Que resterait-il du vaisseau si ça venait à se produire.
_Rien.

La réponse de Medley avait été accentuée par le choc de ses bottes sur le sol.

_Ce truc là est conçu pour vaporiser une base de la taille d'Encécluphédis. Alors ce gros bébé...
_Je serais curieux de connaitre les principes de cette arme... Concéda Roy.
_Ouais ben pas tout de suite. La simple pensée qu'ils aient pu mettre l'idée d'un gradé aux dents longues en place m'a blasé pour le restant de ma vie.

Le mécanicien se tourna vers Jethro qui fit "non" de la tête.

_J'en ai assez vu et entendu. Sortons d'ici.

Les trois comparses sortirent du bivouac. Minoko, plantée devant le conduit, les accueilla avec un grand sourire. Elle serrait fort dans sa main gauche celle de madema. Roy et Jethro montrèrent alors leur grand étonnement. Madema leur annonça qu'elle satisferait leur curiosité. A cet instant, l'estomac de Minoko gargouilla encore. L'enfant ne savait plus où se mettre.

_Diable ! Avec tout ce qu'il s'est passé, nous n'avons pas encore cassé la croute ! Je suppose que vous devez être affamées toutes les deux, tout comme nous, lança Roy. Il regarda sa montre. Nous avons tout juste le temps d'être à l'heure pour le deuxième service. Allons -y !

Il régnait dans le réfectoire un brouhaha inimaginable. Il y avait peut de monde mais l'immensité de la salle décuplait chaque sons. Jethro et les autres prirent leur plateaux et s'assirent à une table à l'écart.Jeckyll et T-Bone les rejoignirent un peut plus tard. Certains parmi les occupants du réfectoire remarquèrent le ton étrange de la discussion. Pledge se pencha vers Reeze.

_Quelque chose me dit qu'on va avoir de salles nouvelles incessamment sous peut...
_On prends les paris ?

Le garde entra dans le bureau du vice amiral et fit son rapport.
_Luténia détruit. Mise en place de la phase 1 réussie.

Shelby fixait d'un regard vide le panorama nocturne qui s'offrait à elle. De temps à autres, des vaisseaux décollaient des spacioports environs.

_Ils détallent comme des lapins...

Shin désactiva un moniteur présent sur son poignet Il l'avait fixé pendant plusieurs minutes. Puis il se tourna et fixa les lumières des appareils qui se mêlaient à celle des étoiles.

_L'Hydre approche.
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Madema_Cherry
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MessagePosté le: 25 Déc 2009 9:32    Sujet du message: Répondre en citant

- l'Hydre ? demanda - t elle pensivement en continuant de regarder le spacioport.
- Une bataille a eu lieu dans l'espace à quelques centaines de milliers de kilomètres spaciaux d'ici. les vainqueurs se sont fait appeler l'Hydre du Chaos par les vaincus.
- Excusez du peu ! s'exclama t elle satiriquement. Bon allons-y.
- tu as raison, ils détalent tous comme des lapins... cela ne fera pas notre affaire pour trouver un batiment susceptible de t' accueillir. A moins que... viens Shelby, mettons nous à couvert pendant quelques heures.

Ils s'installèrent dans une remise dont Shin avait forçé la serrure.

- les codes du Canon Hammerhead... putain de merde ! Voilà que nous les avons... et de la façon la plus inquiètante qui soit...

Jethro avait repoussé son plateau, peu après Roy et Medley. T-Bone, Jeckyll et Madema en étaient au dessert. Minoko quant à elle était toujours plongée dans la très grande casserole qui lui faisait office d'assiette.

- Au moins nous savons ce que Lazarus Sin faisait dans la zone aveugle. Et j'ai une petite idée du pourquoi il a agressé Minoko. Mais j'aimerais quand même avoir tous les détails. L'attentat dont tu as été victime m'a tout l'air d'avoir été un second plan, Prononça Roy en faisant tournoyer sa cuillère dans le pot vide.

Minoko sortit la tête de la casserole. Jeckyll la débarbouilla. Elle passa son regard sur tous les convives et commença à s'exprimer. Elle raconta avec ses mots comment elle avait découvert la planque de Sin lors d'une partie de cache cache avec les Critters. Et comment le Monstre l'avait poursuivie sans relâche dans la zone aveugle après avoir scellé tous les sas. Il l'avait finalement rattrappée, administré une taloche magistrale et ligotée. Mais un coup de pied bien placé avait permis à l'enfant de s'enfuir, et de se réfugier dans un conduit au raz du sol, et de le remonter en rampant.


La porte sortit de son logement dans un grand bruit et glissa jusqu'au bureau de l'amiral superieur. Le garde avait l'air profondément aggacé.
- IMBECILE !
Le garde tendit la main vers son supérieur. Celui-ci fût projeté de son fauteuil vers la paroi, puis remonté jusqu'à ce que sa tête heurte le plafond.
- Vous venez d'échouer ! Lamentablement !
- Mais ? Que ?
- Le Luténia a été détruit ! Vous n'avez pas envisagé toutes les possibilités ! Comme je vous l'avait ordonné
- Mais comment ? Nous navons pas encore reçu de rapport ? S'étrangla l'Amiral Supérieur.
- Je le sais, c'est tout ! L'Hydre est un danger à ne pas négliger ! Nous devons lui trancher quelques têtes avant qu'elle ne nuise ! Et ne me parlez pas de votre plan de secours ! Je ne lui fait pas plus confiance qu'au précédent ! De plus, mon "frère" est avec eux ! Je vous suggère de terminer les préparatifs avant qu'il ne soit trop tard !
- Mais comment voulez vous que... ?
- Débrouillez vous !

Le garde redevint enfin lui-même et l'Amiral Supérieur tomba lourdement au sol. Le subordonné reprit ses esprits avant son supérieur et s'éclipsa le plus discrètement qu'il put en essayant de ne pas regarder son supérieur . La porte ne lui facilita pas la tâche, ce qui le gêna encore d'avantage. l'Amiral Supérieur était à genoux lorsque le garde disparut. Il enclencha la communication frébrilement.

- Capitaine Nilard, votre rapport !
- Les troupes sont en place, Amiral !
- Il ne tolèrera aucun autre échec, s'étrangla - t'il.

Le Capitaine resta silencieux un long moment puis finit par répondre.

- La République est consciente de l'enjeu, Amiral chef. Les deux pirates seront éliminés, comme prévu.
- Des nouvelles de cette... Hydre ? Et qui leur a donné ce nom-là ?
- Un jeune pilote a été gracié par l'ennemi. Il l'a baptisé l'Hydre du Chaos dans une communication adressée à la base-mère.
- Cela ne présage rien de bon. L'Invulnérable entouré d'alliés sera plus dangereux qu'il ne l'a jamais été !
- Je m'en occupe. J'ai ordonné aux vaisseaux militaires qui quittaient Nidhogg de retourner à leur quartiers généraux, l'Hydre se dirige vers cette planète d'après nos radars-espions fixes spaciaux. Votre second plan sera une réussite, croyez-moi.
- Je l'espère pour nous. Il n'y est pas favorable.

Une abominable bardée de jurons fusa. Medley s'était emporté lors du récit de Minoko et avait envoyé d'un revers de la main une bouteille ouverte mais encore pleine sur son capitaine. L'un et l'autre s'assaisonaient copieusement à présent.
- SILENCE !
Tous se tournèrent vers Madema.
- Mais enfin ! où avez vous appris à jurer comme ça ?! C'est abominable !
Tous pointèrent leurs doigts vers Medley. Sauf Roy, qui laissait son fou-rire se libérer, la tête fourrée dans ses bras croisés.

- Tu sais Madema, tu ne changeras pas de grosses têtes de mule comme Medley et notre Capitaine, lui disait il en relevant la tête tout en rigolant, ces deux-là ont l'impression de ne rien dire s'ils ne jurent pas !

Les deux larrons jetèrent un regard sombre en direction de l'officier de liaison. Craignant que la situation s'envenime, Madema engagea la conversation.

- J'ai bien envie de retourner voir Lionel, son sentiment à propos des Luténia pique ma curiosité !
- Vraiment ? C'est quoi son opinion ? demanda Roy.
- Il m'a simplement dit que la facilité dont nous nous sommes débarassés de 3000 vaisseaux le surprenait. Et moi aussi, d'ailleurs. appuya t'elle en hochant la tête.
- y'a rien d'étonnant ! Nous sommes les meilleurs, y'a pas à voir autre chose ! lança le capitaine
- Lionel a sans doute un autre avis, Jethro. Il a nommé la formation d'un terme associé à son univers, il est militaire, donc il doit savoir quelques petites choses. lui rétorqua Roy.
- Fichtre ! Il parle de ce qu'il connait ! Mais si tu veux perdre ton temps...
-Justement, il parle de ce qu'il connait ! Alors je veux que tu viennes avec nous et que tu écoutes son point de vue. Il peut nous éclairer.

Le capitaine émit un grognement. Il savait qu'au fond, son officier de liaison était encore plus buté que lui et Medley réunis quand il pensait avoir raison et que par conséquent il ne lui lachêrait pas la grappe. Le médecin n'émit aucune réserve au souhait de Madema. Les compagnons débarassèrent donc leurs plateaux et se rendirent à l'infirmerie.

Minoko courut vers le local et en ouvrit la porte. Elle ressorti quelques instants plus tard en serrant l'ours terminé contre elle.
- Merci, grand frère.
- Pas de problèmes. Dors bien !

Tandis que la porte se refermait, Jekyll examina les moniteurs.

- Il est réveillé mais n'as pas totalement récupéré. Je pense le garder en observation une journée encore. Allons-y mais pas plus d'un quart d'heure. Compris ?

Lionel était relevé dans son lit. Il buvait une tisane. Le groupe arrivé près de lui, Roy fut le premier à prendre la parole.

- Ton opinion au sujet de notre victoire m'intéresse. J'aimerais que tu m'en dises un peu plus si ça ne te dérange pas.

Lionel reposa sa tasse.

- Rebonjour quand même, solide gaillard ! lui souffla Madema dans un sourire.

- Ouais... réponda - t il a Madema. Puis en regardant Roy : Eh bien écoute ils avaient de l'organisation, mais ils ne maitrisaient certainement pas le principe d'une formation Luténia ! Ils s'entrechoquaient, voire se tiraient dessus, n'exploitaient pas toutes les manoeuvres possibles, Je ne sais pas s'ils connaissent cette formation, mais la fleur ne devait pas se refermer ça c'est indéniable !

- Minute, papillon ! Intervint Medley. Comment des appareils issus de notre monde pourraient-ils connaitre des stratégies issues du tien ?!

Lionel et Medley se regardèrent interloqués.

- Tu sais la stratégie n'a pas de frontière, il est parfaitement envisageable qu'ils en aient au moins l'essence, c'est à dire l'encerclement... analysa Lionel. Je pense que le but de cette attaque n'était nullement de nous anéantir tous, comme ils voulaient nous le faire croire, continua - t il.

Les compagnons se regardèrent. Un léger courant d'air se fit sentir.
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"Le clampin mécanoïde est un vaisseau de ramassage d'ordures réformé qui a été volé par une bande de crétins finis... Toki a mis du temps a s'en remettre" Viking

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Quitterie
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MessagePosté le: 24 Mar 2014 4:24    Sujet du message: Répondre en citant

Je me permets de dire qu'on attend impatiemment la suite depuis heu... 5 ans, c'est ça ? on est patients mais quand même Mort de rire

"Captain Galéon, Nidhogg, on arrive dans combien de temps ?"
"La ferme, je savoure mon bourbon !"

Harlock
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