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Albator 84 -> Notre critique 84

Notre Critique Albator 84
C'est un exercice périlleux et délicat de faire une critique sur le dessin animé Albator 84. En effet, après un an de travail sur Albator, nous n'avons plus un œil neuf sur la série. Mais rien n'est impossible aux serviteurs du grand Albator et nous allons vous donner une critique des plus objectives sur cette œuvre de Matsumoto.

Première critique et qui n'est pas la moindre, Albator 84 est une série qui a été créé dans un but commercial ! Eh oui, même Albator n'échappe pas aux intérêts pécuniaires... Voici quelques explications : après le succès retentissant d'Albator 78 dans le monde entier, Matsumoto est devenu un auteur à la mode. La Toei Animation, l'entreprise qui a lancé Albator 78, demande donc à notre cher maître de l'animation de préparer une deuxième série avec ce héros atypique. Matsumoto se plie aux exigences de son éditeur et crée Albator 84. Cependant, la série n'a pas le succès escompté au Japon, Albator devient un héros vite dépassé par la concurrence et Leiji raccourci sa copie : 22 épisodes produits contre 42 pour sa première œuvre. But commercial, oui, mais Matsumoto en aura profiter pour signer une magnifique OAV, " My Youth of Arcadia " qu'il avait toujours rêvé d'exécuter.

Intéressons-nous maintenant à l'oeuvre en elle-même. Le graphisme est d'une très grande qualité, même si certaines images de combat reviennent régulièrement (ce qui à la longue lasse alors qu'à chaque combat nous attendons de nouvelles images du magnifique l'Atlantis). Le style Matsumoto est mis en avant, les jeunes femmes longilignes sont encore plus belles, mais certains personnages masculins sont vraiment hideux, même Alfred n'est pas épargné... Néanmoins, certains fans nous diront que l'on ne retrouve pas l'ambiance d'Albator 78 même si le graphisme a fortement évolué. Albator a été " re-stylé " et il a perdu de son charme...Jugement à libre appréciation de chacun.

En ce qui concerne les dialogues, ils sont généralement bien construits et cohérents. La petite morale à la fin de chaque épisode donne un certain charme, même si celle-ci est quelque fois des plus banales : " Les plus grands ordinateurs du monde ne pourront jamais improviser des manœuvres qui n'auront pas été programmées [Ah bon ! !]. C'est pourquoi les hommes comme Albator seront toujours plus fort que la machine. "

Le scénario, quant à lui est bien ficelé. Les épisodes suivent une progression logique et les 5 derniers épisodes sont particulièrement soignés, et nous suivons avec émotion l'état de santé de notre brave Alfred. Toutefois, certains épisodes traînent en longueur : je pense particulièrement aux épisodes La Mer de la Mort (qui est une pâle copie de l'épisode l'Oasis de l'espace), et Les chats ont deux oreilles où certaines scènes sont d'une monotonie…à vous faire bailler…Par contre, du point de vue chronologique, on s'emmêle encore plus les pinceaux : les dates sont incompatibles avec les événements, mais est-ce une erreur de la version française ou Leiji a-t-il l'art de compliquer ce qui peut-être simple ?

Nous pouvons aussi regretter le manque de personnage comparé à la première version. Effectivement, l'équipage de l'Atlantis est fort réduit, et certains épisodes de la fin de la série pâtissent de ce manque de personnage. En ce qui concerne le début, ce manque est comblé par les apparitions bénéfiques du père de Lydia.

Mais revenons un peu à la déplorable version française ! Pourquoi Johnny change-t-il de voix durant 5 épisodes à partir de l'épisode Les Chats ont deux oreilles ? Cette voix temporaire est horrible, une petite voix avec des accents féminins… Nous ne reconnaissons pas Johnny, ses coups de gueule deviennent affligeants. Quelle peine de le voir s'insurger contre le mal de l'espace qu'Alfred a contracté, avec cette pauvre voix ! Heureusement que sa voix originelle revient pour les deux derniers épisodes car nous n'aurions pas supporter qu'Albator confie le feu Eternel à ce Johnny transformé !

Conclusion

Albator 84 est une série de grande qualité, la Toei a mis les petits plats dans les grands et Matsumoto est égal à lui-même. De plus, la série a très bien vieilli et on peut revoir avec plaisir les épisodes. Néanmoins malgré les performances graphistes, certains nous dirons que nous ne retrouvons pas le charme inégalable d'Albator 78...

Attention les yeux !