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Les Enigmes Matsumoto

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Univers de Matsumoto -> Les Enigmes de Matsumoto, Part IV.

Les Enigmes de Leiji Matsumoto
par Captain Harlock

I - Harlock, les origines.
II - Harlock, à travers les âges.
III - Albator 78, une naissance mouvementée.
IV - Tochirô, une projection de Matsumoto dans son univers.


Nobotta Oyama

S’il est vrai qu’Harlock est un personnage récurrent dans l’œuvre de Leiji Matsumoto, on peut en dire autant de Tochirô Oyama, constructeur de l’Arcadia et inséparable ami d’Harlock. Son ancêtre désigné est sans aucun doute Nobotta Oyama, le protagoniste de Otoko Oidon (Je suis un homme, 1971), histoire d’ambiance contemporaine qui a pour personnage principal un jeune homme confronté à la survie quotidienne dans un petit appartement de 4 tatami et demi (8 mètres carré) situé au cœur d’une grande métropole. Nobotta est tout petit, avec des lunettes épaisses et des jambes tordues, la caricature du petit japonais qui ressemble terriblement à son auteur, avec lequel il a également en commun l’île où il est né. Dans son armoire vit un oiseau noir identique à un cormoran, le même oiseau noir qui dans la première série animée de Captain Harlock se met à pleurer à chaque fois qu’il se souvient de Tochirô. Nobotta est fainéant, pauvre comme Job au point de cultiver des champignons dans sa maison en les faisant pousser sur les restes déchirés de son inévitable réserve de caleçons rayés, son vêtement habituel durant les étés torrides ; il est chanceux dans les études et le travail, entouré de belles femmes aux cheveux long semblable à Maetel, belles au point de lui faire surgir le doute qu’elles ne soient rien de plus que le fruit de son imagination. Mais Nobotta ne se préoccupe pas du lendemain, et son calvaire quotidien, fait de restrictions et de petites satisfactions, représente cette période de transition où l’on profite des nombreuses potentialités offertes par la jeunesse. Otoko Oidon est le premier succès commercial de Matsumoto qui jusqu’à présent était un auteur connu pour ses histoires destinées à des magasines de filles et ses bandes dessinées de science fiction souvent synonyme de maigres succès. Le même Matsumoto déclarera que pendant presque dix ans, jusqu’à la publication de Oidon, il n’avait pas réussi à avoir une vision claire de ce qu’il souhaitait réellement raconter à travers ses histoires.

Tochirô ou Toshiro

Tochirô, comme il est couramment appelé dans la version japonaise, est en réalité un surnom. Son véritable nom est en fait Toshiro Oyama, mais comme il l’explique lui même, le nom Tochirô est né à la suite de différents quiproquos (des versions naturellement contradictoires comme il est d’usage dans l’univers de Matsumoto) notamment parce que son voisin de dortoir n’arrivait pas à prononcer correctement son nom, Toshiro, ou bien encore du fait d’une déformation américaine durant son séjour au Far West. Et c’est tout naturellement dans l’Ouest sauvage que survient la première rencontre entre un représentant des Oyama et un représentant des Harlock, comme cela est raconté dans la bande dessinée Gun Frontier (1972) où le bagarreur japonais Tochirô fait équipe avec un Pistolero allemand, mais avec du sang japonais, Western Franklin Harlock Junior. Dans un prototype de Gun Frontier, intitulé Shishunki 100 man-nen Gun Frontier (un million d’année de jeunesse Gun Frontier, 1972), le pistolero allemand Walter Von Harlock est l’identité que le lycéen Futoshi Adachi (qui signifie plus ou moins Grand Pied) assume dans ses rêves. Mais Futoshi Adachi est également le nom du personnage de Ganso Daiyonjoban Daimonogatari (la grande histoire originale de la grande chambre de 4 tatami et demi) à son tour prototype, dans la situation et le graphisme, de Otoko Oidon, qu’elle précède d’environ une année dans la publication. Pour éclaircir ultérieurement les identités entre tous ces personnages de lieux et d’époques différentes, il existe même une bande dessinée de 1972 intitulée Daisogen no chiisana yonjoban (la petite maison de 4 tatami et demi dans la prairie) où le monde de Nobotta, l’appartement de 4 tatami et demi, est transporté dans le Far West, avec naturellement son locataire au grand chapeau et à la houppelande.

Gun Frontier.

Affranchissement

Tochirô, apparemment inadapté à survivre dans un monde sans pitié, est doté d’une vitalité et d’une ténacité sans limite. Il est en fait le concentré des complexes physiques des japonais et il possède en même temps orgueilleusement toutes les qualités de la libération ethnique. Il est comme un idéal qui se transmet de génération en génération, ainsi dans le film Galaxy Express 999, ses habits (le célèbre grand chapeau et la cape) seront transmis à Tetsurô comme un héritage. Il n’y pas de doute que, une fois adulte, Tetsurô ressemblera fortement à Tochirô ; tout comme il n’y a pas de doute que Tetsurô soit à son tour un descendant de Hajime Amamori, le personnage de La Reine du Fond des Temps ; sa rencontre avec Maetel confirmant les paroles de la gardienne éternelle , qui toujours dans Queen Millenium prophétise que dans la course du temps, Hajime et Yayoi Yukino seront destinés à s’aimer.

La contestable chronologie.

Les nombreuses fins de Tochirô

Tochirô est l’unique protagoniste de Leiji Matsumoto marqué du destin de la mort. Dans la première série, il meurt par excès de travail sur la planète Heavy Melder. Dans Mugenkidô SSX, consumé par la fatigue et un syndrome spatial incurable, il choisit de se rendre sur la planète où s’est écrasé le Death Shadow, non sans avoir modifié l’ordinateur de l’Arcadia, afin d’y transférer sa conscience. Dans Galaxy Express 999, une troisième version de la mort de Tochirô nous est conté, avec Tetsurô Hoshino comme témoin. En fait, il faut voir dans cette mort par excès de travail une projection de Matsumoto lui même, également contraint à d’affligeants rythmes de travail. Tochirô possède encore une autre identité, celle de Ban Idai, personnage du manga Miraizer Ban (1976) capable de voyager dans la mémoire de ses ancêtres et de ses descendants, tout comme la machine que Zoll inflige à Harlock et Tochirô dans l’Arcadia de Ma jeunesse. Qu’il ait l’aspect idéalisé d’Harlock ou celui réaliste de Toshiro Oyama, qu’il soit un adulte bagarreur aimant la nourriture et le Sake ou un enfant à la recherche d’un corps mécanique, qu’il vive dans le microcosme restreint d’un minuscule et croulant appartement de Tokyo ou à travers l’immensité de l’espace, qu’il foule la poussière du Far West ou qu’il construise des ordinateurs futuristes et de puissants vaisseaux, celui qui est Tochirô existe dans tous les mondes et tous les temps imaginables nés de la fantaisie de son auteur, dans une éternelle répétition de séparations mal définies parce que toujours liées à une promesse d’une nouvelle rencontre dans le futur, au cours des infinis parcours elliptiques du temps.

Mugenkido SSX (Albator 84).
Galaxy Express 999.
Arcadia of my Youth.






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